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Procédure d’expulsion d’un locataire pour loyers impayés en droit ivoirien (1ère partie)

La procédure d’expulsion dans le cas où le locataire refuse de quitter la maison avec des loyers impayés en droit ivoirien est régie par les articles 445, 446 et 447 du Code de la Construction et de l’Habitat. 

En Côte d’Ivoire, la procédure d’expulsion d’un locataire qui ne respecte pas ses obligations contractuelles est encadrée par le Code de la Construction et de l’Habitat. L’article 445 du code énonce que le bailleur peut demander l’expulsion forcée devant le juge des référés lorsque le locataire ne paie pas le loyer ou manque à d’autres obligations contractuelles.

Le bailleur doit tout d’abord transmettre une lettre de demande de résiliation au locataire. Cette lettre informe le locataire de l’intention du bailleur de mettre fin au contrat de bail en raison du non-paiement du loyer ou d’autres manquements.

Contrairement à d’autres procédures, il n’est pas nécessaire d’attendre un délai de contestation de la résiliation du bail. Le bailleur peut immédiatement engager la procédure d’expulsion forcée.

Le locataire condamné à être expulsé a la possibilité de demander un délai de grâce et la suspension de la procédure d’expulsion en saisissant le juge des référés.

Le juge des référés peut accorder ce délai de grâce uniquement pour un motif légitime.

Lorsque le juge des référés accorde le délai de grâce, la décision suspend la procédure d’expulsion pour la période fixée par le juge, qui ne peut excéder trois mois.

À l’échéance du terme du délai de grâce, l’expulsion peut reprendre, soit à l’initiative du bailleur ou de son représentant dûment mandaté.

Aucune prorogation du délai de grâce ne peut être accordée au locataire ou à tout occupant de son chef après l’expiration du délai initialement fixé.

L’ordonnance du juge des référés accordant un délai de grâce n’est pas susceptible de recours.

En résumé, en droit ivoirien, le bailleur peut demander l’expulsion forcée d’un locataire qui ne paie pas le loyer ou ne respecte pas ses obligations contractuelles. Le locataire a la possibilité de demander un délai de grâce au juge des référés, sous réserve d’un motif légitime, ce qui suspend temporairement la procédure d’expulsion. Une fois le délai de grâce écoulé, l’expulsion peut reprendre. La décision du juge des référés quant à l’octroi du délai de grâce est définitive et non susceptible de recours.

Pour toute assistance en la matière, veuillez nous contacter par appel  (+225) 27 23 23 21 64 ou par WhatsApp via ce lien :  https://wa.me/message/VYDJGQP5VMVJL1 

Par Luc KOUASSI, Juriste, Politiste, rédacteur de contenus

Qu’est-ce que le droit public des affaires ?

Il y a une trentaine d’années, le droit public des affaires a fait son apparition et trouve largement sa place dans le monde juridique. Il s’agit d’une branche de droit qui encadre les modalités en vertu desquelles l’État peut intervenir sur le marché public. Cela concerne les principaux dispositifs qui régissent les activités des entités publiques sur le marché, mais aussi les prérogatives des pouvoirs publics face aux opérateurs économiques.

L’État est habilité à intervenir sur les marchés de trois façons : en tant que régulateur, en tant qu’opérateur économique et peut également intervenir pour collaborer avec d’autres acteurs économiques du secteur privé. À ce titre, le droit public des affaires vise à réglementer les relations entre les entreprises et les établissements du pouvoir public lorsqu’ils agissent dans l’exercice de leurs pouvoirs légitimes, juridictionnels ou administratifs et conformément à la procédure légalement établie.

L’État est en mesure de se positionner en tant qu’acteur économique sur le marché, notamment en y proposant des biens et des services. À cet effet, il est amené à se soumettre aux règles du droit, en particulier au regard du droit de la concurrence. Le droit public des affaires a pour vocation de réglementer les entités constituées d’opérateurs publics nationaux et régionaux. Il s’agit d’établir des règles de constitution et le fonctionnement des entreprises publiques en ce qui concerne les aspects de gouvernance, de gestion et de financement entre autres.

Par ailleurs, en plus de réglementer la privatisation et la nationalisation des entreprises publiques, le droit public des affaires constitue un cadre de régulation pour les prérogatives des opérateurs économiques publics, notamment en déterminant leur domaine d’intervention et leur comportement sur le marché sur le plan du respect des règles de concurrence et autres principes.

Les principes fondamentaux du droit public des affaires ont été progressivement unifiés au cours des années. En raison de l’influence du droit communautaire, le droit public des affaires se nourrit des mêmes principes. De même, les textes de la loi sur les marchés publics ont pour objectif de réguler les contrats du secteur afin de garantir le respect des principes de liberté d’accès aux appels d’offre, de transparence des procédures, de non-discrimination et d’égalité de traitement entre tous les intervenants.

Le principe de concurrence oblige les pouvoirs publics à garantir l’accès à la compétition entre les candidats dans des conditions égales et à obtenir une offre adéquate sur le marché. Ce principe est lié aux autres principes, dans la mesure où la libre concurrence des soumissionnaires favorise l’égalité des chances. Pour des raisons évidentes, s’il n’y a pas de publicité efficace de la procédure d’appel d’offres, l’accord des candidats sera réduit. Le principe du libre consentement des soumissionnaires signifie que l’administration ne peut établir aucune exigence de participation à la procédure d’appel d’offres qui ne soit pas dûment motivée et justifiée.

Le principe d’égalité est fondé sur le droit communautaire et sur la Constitution qui reconnaît que : « tous les Français sont égaux devant la loi ». Le droit public des affaires dispose les organismes adjudicateurs pour traiter les soumissionnaires et les candidats de manière égale et non discriminatoire en adaptant leur action au principe de transparence. En ce sens, par le principe d’égalité en matière de marchés publics compris de manière extensive, il existe des principes spécifiques : égalité de conditions pour les candidats afin que les mêmes chances soient garanties, égalité de traitement, égalité de genre, etc.

Le principe de transparence implique que les pouvoirs publics doivent divulguer le maximum d’informations sur tous les types d’actes et de communications dans le domaine des marchés publics, de manière à garantir une réception correcte aux candidats et les citoyens en général. Comme on peut le voir dans les préceptes cités ci-dessus, le principe de transparence est intimement lié au principe d’égalité. En outre, ce principe est né dans le but d’assurer une gestion plus efficace des fonds publics.

Enfin, dans l’ère actuelle de la mondialisation et l’évolution des marchés au niveau national et international, le droit public des affaires doit être flexible pour répondre aux exigences des évolutions incessantes, tout en créant des nouvelles règles de jeux qui soient plus attractives et plus conformes aux besoins de l’entreprise moderne.

Que retenir du concubinage en droit positif ivoirien ?

Le concubinage est une union de fait. Elle est marquée par une vie commune stable et continue entre 2 personnes, de même sexe ou de sexe différent, qui vivent en couple. La preuve du concubinage peut être apportée par tous les moyens (certificat de concubinage, témoignages, déclarations sur l’honneur).

L’union libre ou concubinage qui est l’état de deux personnes qui vivent ensemble sans être légalement mariées n’est pas sans présenter quelques avantages.

Le premier avantage consiste dans l’absence de toute formalité quant à la constitution de l’union libre. Aucune célébration n’est nécessaire. Il suffit que le concubinage présente une certaine stabilités, et une certaine durée susceptible de la distinguer des liaisons passagères.

De même, la cessation de l’union n’est soumise à aucune condition. Les concubins peuvent mettre fin à leur union par le seul fait de leur volonté.

Mais à côté de ces quelques avantages, l’union libre présente de graves inconvénients.

  • Au cours du concubinage, les concubins ne sont tenus d’aucun devoir l’un envers l’autre : ni devoir de fidélité, ni devoir de secours ou d’assistance.
  • En cas de décès d’un concubin, l’autre n’a aucune vocation successorale. En l’absence de testament, le concubin n’hérite pas de son concubin décédé.
  • En l’absence de tout lien légal entre les concubins, la liquidation des intérêts communs ayant pu exister entre eux se fera le plus souvent selon les règles de la liquidation d’une société de fait.

En principe, le concubin n’est pas concerné par l’engagement pris par l’un des deux vis-à-vis de tiers en raison de l’absence d’un lien de droit entre les concubins.

Ce principe connaît une exception : le concubin peut être tenu par l’engagement souscrit par l’autre lorsque le tiers qui a contracté avec l’autre concubin a pu croire de bonne foi à l’existence d’un mariage régulier. 

Il y a là une application de la théorie de l’apparence. La jurisprudence sanctionne les concubins qui ont créé une fausse apparence de mariage.

Le tiers peut alors engager une action contre l’autre concubin.

La pension alimentaire versée par l’époux fautif à l’époux innocent est révocable lorsqu’elle cesse d’être nécessaire.

Il est évident que la pension alimentaire cesse d’être nécessaire en cas de remariage. En effet, ce nouveau mariage fait naître une obligation de secours qui rend inutile le versement de la pension alimentaire.

Cette solution doit également être prônée en cas de concubinage notoire du conjoint créancier de la pension alimentaire. 

En dépit de l’inexistence du devoir de secours en matière de concubinage, la communauté de vie et d’intérêts existant entre les concubins rend inutile la pension alimentaire.

Par conséquent, l’époux divorcé qui vit en concubinage notoire devrait perdre tout droit à la pension alimentaire dès lors que l’époux débiteur de la pension aura apporté la preuve du concubinage et aura démontré le caractère inutile de la pension dans cette hypothèse.

Voir Code Civil, article 27 L. n° 64-376 du 7/10/64.

Les enfants des concubins sont des enfants naturels.

Mais ils peuvent être soit des enfants naturels simples soit des enfants naturels adultérins.

— Ils sont des enfants naturels simples lorsqu’aucun des concubins n’est lié par un mariage avec une autre personne.

Dans cette hypothèse, la filiation des enfants des concubins est établie soit par reconnaissance volontaire soit par déclaration judiciaire à la suite d’une action en recherche de paternité ou de maternité.

— Ils sont des enfants naturels adultérins lorsque l’un des concubins est déjà marié.

S’il s’agit d’un enfant adultérin a patre (par le père) sa filiation ne pourra être valablement établie par reconnaissance à l’égard de son père que si celui-ci obtient le consentement de son épouse ou si la reconnaissance a été faite alors qu’une procédure de divorce avait été engagée.

De même, l’enfant adultérin a matre (par la mère) ne peut être reconnu par le concubin de sa mère qu’après une action en désaveu intentée par le mari de sa mère.

Mais qu’il soit enfant naturel simple ou adultérin, l’enfant né d’un concubinage acquiert le nom de celui de ses deux parents à l’égard de qui sa filiation est établie en premier lieu.

Si sa filiation est établie simultanément à l’égard de l’un et de l’autre, l’enfant naturel acquiert le nom du père.

La puissance paternelle est exercée par celui des père et mère qui l’a volontairement reconnu s’il n’a été reconnu que par l’un d’eux. Si l’un et l’autre l’ont reconnu, la puissance paternelle est exercée par le père.

Voir C. Civ. Art. 21, 22 L. n° 64-377 du 7/10/64.

En cas de décès d’un concubin, il n’est prévu au regard des textes, aucune indemnisation du concubin survivant ;

Les dispositions légales notamment celles du code CIMA ne prévoient que l’indemnisation du conjoint survivant, des enfants, qu’ils soient mineurs ou majeurs, des ascendants, des frères et sœurs de la victime décédée.

V. Art. 229, 265, 266 du Code CIMA.

En l’absence de toute disposition légale, le concubin survivant ne peut bénéficier en droit ivoirien d’un droit au maintien dans les lieux d’habitation.

Ce droit au maintien dans les lieux loués n’existe même pas au profit du conjoint, vivant effectivement avec le défunt si celui-ci n’est pas partie au contrat de bail, il ne peut alors exister au profit du concubin.

Deux hypothèses doivent être envisagées :

— La rupture du concubinage par le décès d’un concubin

Le concubin survivant n’a aucun droit successoral en l’absence testament.

La liquidation de la communauté ayant existé entre les concubins se fera selon les règles de la liquidation d’une société de fait.

— La rupture du concubinage par la volonté des concubins 

Le principe est celui de la liberté de rupture du concubinage.

Chacun des concubins peut à tout moment reprendre sa liberté et abandonner l’ autre. 

Par conséquent, la rupture du concubinage ne peut, à elle seule, justifier une demande en dommages-intérêts de la part du concubin abandonné.

Mais exceptionnellement, celui des concubins qui a pris l’initiative de la rupture peut être condamné à des dommages-intérêts si la rupture a été fautive.

Cette faute peut être relevée dans les circonstances de la rupture comme en matière de fiançailles.

Mais elle peut également résider dans des agissements bien antérieurs tels que la séduction dolosive qui a été à l’origine du concubinage.

En ce qui concerne les droits de succession, le concubin est considéré comme étranger vis-à-vis de la succession de son concubin en l’absence d’un lien de droit existant entre eux.

Les concubins n’ont aucune vocation successorale l’un dans la succession de l’autre.

Cependant, un concubin peut pallier l’absence de droit successoral de son concubin en rédigeant un testament ou en effectuant des libéralités en sa faveur.

Ce testament ou ces libéralités sont aujourd’hui reconnus comme valables lorsqu’ils ont pour objet de réparer le préjudice résultant de la rupture du concubinage ou d’assurer, après rupture, l’avenir du concubin abandonné.

En revanche, lorsque la libéralité a été faite en vue d’amener la conclusion ou la continuation du concubinage (en d’autres termes, qu’elle a pour objet d’acheter le consentement du concubin à l’établissement ou au maintien du concubinage) la libéralité sera nulle pour cause immorale. Le mariage polygamique est un mariage nul. Les personnes qui ont conclu un tel mariage seront considérées comme de simples concubins.

Voir C Civ. Art. 2, 31 L. n° 64-375 du 7/10/64.

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Comment recouvrer une créance ?

Chaque année, les entreprises et institutions sont victimes d’impayés pour des sommes gigantesques ; ce qui engendre la faillite pour 25 % de ces entreprises. Pourtant, il y a des démarches à accomplir pour imposer à ses clients le recouvrement de leurs factures. On vous explique tout !

La définition du recouvrement pourrait se présenter ainsi : il s’agit pour un créancier de mettre en œuvre des démarches afin d’obtenir le recouvrement de créance par un débiteur.

Le recouvrement peut concerner divers types de créances dont les créances fiscales qui concernent les impôts, les créances civiles quand elles concernent deux particuliers ou dans le cadre d’une entreprise, les créances commerciales. La procédure de recouvrement est une activité encadrée par la loi et suit une démarche bien précise.

La première étape pour recouvrer des impayés consiste à amener le débiteur à s’acquitter de sa dette de façon volontaire. Vous devez donc lui rappeler qu’il a une facture impayée à votre égard en le contactant directement par e-mail ou par téléphone. Si ces relances restent vaines, il faut alors demander le recouvrement de créance par courrier.

Vous lui adressez une lettre de relance accompagnée de la facture à régler. Celle-ci doit mentionner le montant à payer et la date de paiement prévue. Il est possible de l’envoyer par lettre simple mais s’il faut par la suite avoir un recours judiciaire pour obtenir le recouvrement, il est préférable de l’envoyer par lettre recommandée avec accusé de réception.

Si votre relance est ignorée, la procédure de recouvrement se poursuit par une mise en demeure de payer. Elle doit obligatoirement indiquer la date, les coordonnées du destinataire ainsi que celles de l’expéditeur, la demande de paiement et le délai et reprendre l’expression de « mise en demeure ».

Si votre client se montre récalcitrant à recouvrer ce qu’il vous doit, le recours judiciaire s’impose alors. Cela nécessite l’intervention d’un cabinet de recouvrement, d’un avocat ou d’un commissaire de justice (huissier de justice).

Quoi qu’il en soit, il est impératif de faire appel à la justice pour vous faire accorder un titre exécutoire qui est un acte juridique qui vous permet d’avoir le recouvrement de créance de manière forcée.

Dans le but de l’obtenir, la procédure de recouvrement vous offre plusieurs solutions :

  • L’ordonnance d’injonction de payer : Elle est recommandée pour les petits montants à recouvrer. Elle est à adresser au tribunal du domicile ou du siège social du débiteur. Le juge se base sur les justificatifs pour statuer sur l’obligation de recouvrement fournie par le créancier. Il s’assure que votre demande entre bien dans la définition de créance, que celle-ci est justifiée.
  • Le référé-provision : Le but est que la dette soit payée suite à une ordonnance de la justice. L’assignation à comparaître devant la justice est rédigée par un avocat et remise par un huissier de justice.
  • L’assignation au fond : Lorsque les deux procédures précédentes sont inefficaces ou quand le montant en jeu est important, la demande de recouvrement se poursuit par une assignation au fond. Un véritable débat contradictoire a lieu et le juge prend sa décision selon les pièces justificatives fournies.

Il faut ensuite que le débiteur procède au recouvrement de la créance. Seul un officier ministériel comme un commissaire de justice (huissier de justice) est habilité à s’assurer de la réalisation du titre exécutoire donné par le juge.

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Par Luc KOUASSI, Juriste, Politiste, rédacteur de contenus

Dans quels cas utiliser la lettre recommandée électronique (LRE) ?

L’utilisation de la lettre recommandée électronique peut permettre de faire gagner du temps dans certaines démarches. Si sa valeur juridique est similaire à celle d’une lettre recommandée papier, il est néanmoins nécessaire de respecter une certaine procédure pour pouvoir l’utiliser.

Comment peut-on créer une lettre recommandée au format électronique, et dans quelles situations cela est-il possible ? A travers les quelques lignes qui suivent, vous allez en apprendre plus sur la lettre recommandée électronique et sur les situations dans lesquelles elle peut être utilisée.

La lettre recommandée électronique est similaire au recommandé classique. La seule différence est  qu’elle est dématérialisée, c’est-à-dire qu’elle existe uniquement au format numérique. Depuis le début de l’année 2019, sa valeur juridique est exactement la même qu’un recommandé papier. Toutefois, afin que cette valeur soit effective, il est indispensable de respecter certaines règles. Ces dernières sont encadrées par décret.

En quoi consistent-elles ? Pour commencer, le prestataire qui est utilisé pour effectuer l’acheminement de la lettre doit pouvoir garantir l’identité de l’expéditeur, mais aussi du destinataire. Il est également impératif que les dates d’expédition et de réception puissent être vérifiées. Dans le cas où le destinataire de la lettre recommandée électronique est un particulier, et non un professionnel, ce dernier doit, au préalable, fournir son accord.

La procédure de l’envoi en ligne d’une lettre recommandée électronique est relativement simple, néanmoins, elle doit être scrupuleusement suivie pour que le courrier soit valide.

Pour commencer, un opérateur chargé de l’acheminement de la lettre recommandée électronique doit être choisi. L’expéditeur doit ensuite y déposer sa lettre sous forme de fichier numérique. La demande est effectuée en remplissant un formulaire où plusieurs éléments sont renseignés, comme le nom, le prénom, l’adresse postale ainsi que l’email du destinataire, mais aussi de l’expéditeur.

L’utilisateur du service a la possibilité de choisir s’il désire ou non un avis de réception au moment de la remise de sa lettre. Plusieurs autres options existent, telles que le choix de certaines garanties relatives aux risques de perte, de vol ou encore de détérioration. Quant aux frais, il sont payés en ligne, via un site sécurisé.

L’utilisation de ce type de service permet également de profiter d’un autre avantage : le prestataire choisi pour la délivrance de la lettre recommandée électronique fournit une preuve du dépôt à l’expéditeur au format électronique. Ce document doit, par ailleurs, impérativement être conservé.

La lettre recommandée électronique, peut, en somme, être employée dans les mêmes situations que pour un recommandé au format papier. Sa valeur juridique étant la même, les utilisations sont également les mêmes.

Globalement, ce sont tous les secteurs du droit ou de la vie courante qui peuvent être concernés. Par exemple, la lettre recommandée numérique peut être utilisée pour signaler une demande de préavis à son propriétaire dans le cas d’un déménagement.

Ce document au format numérique peut également être employé dans le but d’établir une preuve contractuelle, ou encore pour résoudre certains litiges propres à la vie de tous les jours, que ce soit entre particuliers ou à destination d’un professionnel.

Cette manière de dématérialiser certaines démarches possèdent de nombreux avantages. A condition de respecter les règles relatives à la procédure, l’envoi de recommandé devient très simple. Il n’est ainsi plus indispensable de se déplacer dans un bureau de poste ni d’imprimer quoi que ce soit pour mener à bien ces démarches de la vie courante.

Si vous souhaitez plus de renseignements sur la lettre recommandée dématérialisée, nous vous invitons à nous contacter.

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Quel est le rôle d’un cabinet d’avocat lors d’un litige à l’étranger ?

Lorsqu’une entreprise décide de s’installer à l’étranger pour profiter du dynamisme d’un marché, elle peut être amenée à faire face à un litige. Il peut s’agir d’un litige avec une entreprise concurrente, un client ou bien encore avec l’un des membres du personnel. Dans tous les cas, il lui faut rapidement entrer en contact avec un cabinet d’avocat compétent pour assurer la défense de ses intérêts.

Beaucoup d’entreprises font le choix de s’installer dans un pays étranger pour y développer leur activité. Elles peuvent également y implanter des filiales.

Au cours de leur existence, les entreprises peuvent avoir à faire face à des litiges. Il peut s’agir d’un désaccord avec un salarié, un client ou bien encore avec une autre entreprise, que celle-ci soit concurrente ou non. Les entreprises ont notamment besoin d’être accompagnées pour des problèmes en lien avec les domaines de la distribution, de la concurrence, de la consommation, de la vente à l’internationale, des nouvelles technologies ou bien encore de la propriété intellectuelle.

Pour la défense de leurs intérêts, et alors qu’il est loin d’être évident d’avoir des connaissances sur le droit et le système juridique d’un pays étranger, les entreprises peuvent solliciter les compétences d’un cabinet d’avocat. Mais pourquoi solliciter un cabinet d’avocat ?

Peu importe que le cabinet d’avocat soit basé sur l’un ou l’autre des territoires, les entreprises peuvent avoir recours à ses services pour se défendre devant la juridiction concernée.

Lors d’un litige à l’étranger, le cabinet d’avocat, qui possède des connaissances sur le droit et les spécificités juridiques des deux territoires, est l’interlocuteur à privilégier pour mettre en place une stratégie de défense.

Le cabinet d’avocat dispose de professionnels bilingues et d’une équipe « contentieux » chargée de traiter les litiges devant les tribunaux concernés. Il n’ a pas besoin de passer par des correspondants locaux, le contact avec les juridictions concernées se fait sans intermédiaires.

Pour les sociétés qui font le choix de développer leur activité à l’étranger, pouvoir compter sur les compétences d’un cabinet d’avocat spécialisé dans le droit relatif à deux territoires ainsi que sur les aspects du droit international privé est une aubaine. Et en cas de litige, le premier réflexe à avoir est de rapidement prendre contact avec le cabinet, d’exposer le problème rencontré, et d’écouter la stratégie de défense proposée avant de concrétiser le partenariat.

Quels sont les facteurs de coûts pour un divorce ?

Le coût du divorce inquiète souvent les futurs ex-conjoints. Il est vrai que les frais juridiques et fiscaux varient parfois fortement d’une procédure à l’autre. Pour éviter les mauvaises surprises, il est important de pouvoir anticiper le prix du divorce.

Le coût du divorce va principalement dépendre du type de divorce choisi par les époux. Ainsi, le divorce à l’amiable est réputé moins coûteux que le divorce contentieux. Bien que l’avocat soit obligatoire dans les deux procédures, cette forme de séparation, sans comparution devant un juge, présuppose en effet une bonne entente entre les époux. Le règlement de la procédure est donc en principe plus rapide. Il est par ailleurs possible de dématérialiser une grande partie des démarches permettant ainsi la réduction des frais de divorce.

Les avocats sont libres de fixer leurs honoraires. Les tarifs peuvent donc être très différents d’une étude à l’autre en fonction de l’expérience, de l’expertise ou encore de la réputation des conseils. La complexité de la procédure influence également sur le montant des honoraires des avocats des futurs ex-époux.

Deux systèmes de facturations sont proposés :

  • La tarification horaire : plus votre divorce est long, plus son prix sera élevé.
  • Le forfait : l’avocat fournit à son client un budget global dès le début de la procédure. Le client connaît donc le coût de son divorce à l’avance et évite ainsi les mauvaises surprises.

C’est un facteur pas toujours correctement pris en compte par les futurs ex-époux.

En cas de patrimoine commun à partager, les époux doivent s’acquitter d’un droit de partage prélevé par l’État. Le notaire facture également ses émoluments et des débours (frais de document, géomètre, etc.). D’autres frais peuvent apparaître, comme par exemple le coût de la rédaction d’un acte d’indivision.

Le coût d’un divorce n’est pas uniquement composé des frais juridiques de la procédure. Il est également nécessaire de prendre en considération les conséquences financières de la séparation pour évaluer au mieux le prix de votre divorce.

La pension alimentaire est versée mensuellement par le parent n’ayant pas la garde des enfants communs. Les revenus du parent ainsi que les besoins des enfants sont également pris en compte.

Visant à compenser les conditions de vie inégales entre les conjoints, la prestation compensatoire est loin d’être systématique. Elle doit être fixée dans la convention par consentement mutuel ou dans le jugement du tribunal des affaires familiales. Son montant varie en fonction de très nombreux facteurs (durée du mariage, situations professionnelles, patrimoines respectifs, santé ou âge des époux).

Les honoraires d’avocat représentent une part non négligeable de la procédure.

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Pourquoi parler de droit pénal spécial ?

Le droit pénal spécial désigne la branche des disciplines du droit qui s’occupe de chacune des infractions incriminées dans le Code pénal. Elle étudie les conditions préalables et les éléments constitutifs, les sanctions et les éventuelles particularités procédurales. En ce qui concernent les règles répressives, le droit spécial constitue soit une application des principes qu’elles instituent, soit une exception à ces principes. Dans cet article, nous allons examiner certains des cas à résoudre par le droit pénal spécial.

Premièrement, nous devons définir les infractions, c’est-à-dire que pour qu’un acte soit puni, il doit être stipulé et sanctionné au préalable par un texte légal. Il faut ensuite établir quels sont les éléments constitutifs de ces infractions. A ce titre, le droit pénal spécial respecte spécifiquement la notion d’éléments matériels et moraux des infractions. Sur le fond, il s’agit d’étudier toutes les infractions du Code pénal, telles que les infractions contre les biens, les personnes, la famille et l’État et la paix publique entre autres.

La catégorie des infractions contre les personnes comprend les infractions contre leur intégrité physique et leurs droits ainsi que les infractions contre les biens. Les attaques contre les biens d’autrui peuvent être menées de plusieurs façons. Historiquement, ils étaient surtout sous forme de violence, avec peu d’élaboration : incendie, pillage, destruction, vol à l’arraché, etc. Puis, à notre époque, on assiste à des formes astucieuses qui font appel à une certaine habileté intellectuelle comme la fraude ou l’abus de confiance. Evidemment, les formes d’infractions plus anciennes existent toujours.

Dans l’ancien droit français, toutes les attaques contre les biens étaient qualifiées de vol. Ce qui est appelé aujourd’hui abus de confiance était considéré comme un vol dans le Code français de 1791. Cette distinction a été introduite par le Code pénal français de 1810 qui la divise en trois infractions fondamentales : vol qualifié, fraude et abus de confiance. Le droit pénal spécial fait la distinction entre ces infractions dans l’usurpation du bien qui est une condition préalable à l’abus de confiance, un élément constitutif de la fraude et de l’exclusion de la qualification de vol.

Il y a une similitude entre le vol qualifié et l’escroquerie qui sont deux façons de s’approprier le bien de quelqu’un d’autre. Le droit pénal spécial établit la différence dans la procédure d’appréhension. Dans le cas d’un vol qualifié, l’acte implique le manque de consentement du propriétaire. Dans le cas de l’arnaque, le bien est souvent délivré par le propriétaire après suite à une tromperie qui différencie l’arnaque de l’abus de confiance. L’escroquerie, tout comme l’abus de confiance, est une infraction astucieuse.

Les principales difficultés de la définition de la fraude dans le droit pénal spécial résident dans ses éléments constitutifs, notamment dans son élément matériel. Ainsi, il est évident que dans tout type d’escroquerie, le fraudeur ment. Mais une personne sensée peut être trompée par de simples déclarations sans vérifier leur véracité. À ce titre, le fait de présenter de fausses factures ou de fausses déclarations à la Sécurité sociale, ne constitue pas en soi une fraude.

Par ailleurs, il faut savoir que pour qu’un mensonge soit accepté, un fait extérieur ou un acte matériel doit être ajouté pour lui donner force ou crédit. Selon le droit pénal spécial, ce fait extérieur doit avoir eu lieu par des manœuvres frauduleuses. D’un autre côté, la jurisprudence donne de l’importance au mensonge écrit en fonction de la nature du document.

Il convient de souligner que la sanction de l’escroquerie est plus rigide que celle prévue pour un simple vol. De plus, nous sommes en face d’une amende exceptionnelle parce que le législateur a voulu punir ainsi les infractions qui sont commises dans le but de s’enrichir.

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En quoi consiste le droit pénal des affaires ?

Le droit pénal des affaires traite des comportements criminels qui se produisent au sein des entreprises ou qui sont commis par elles. Il s’agit d’une discipline de droit en pleine croissance qui recherche des talents et une plus grande spécialisation pour répondre à la demande des entreprises, de plus en plus conscientes de leur responsabilité pénale en tant que personne morale. Ce domaine du droit est d’une grande importance, étant donné la nécessité de lutter contre la délinquance et la criminalité en col blanc.

En leur qualité de personnes morales, les entreprises peuvent être tenues pénalement responsables en vertu du Code pénal. Ces entités peuvent être reconnues coupables d’actes commis en leur nom ou bien pour leur compte, par des responsables appelées « organe » ou « représentant » des entités. Un « organe » est généralement un individu ou un groupe d’individus exerçant des pouvoirs inhérents à leur position ou découlant de la gouvernance interne d’une entité. Un « représentant » est généralement une personne qui assume des responsabilités déléguées.

Pour infractions liées au droit pénal des affaires, la sanction encourue par les personnes morales est une amende dont le montant est plafonné à cinq fois l’amende applicable aux personnes physiques pour une même infraction.

Selon le droit pénal des affaires, les personnes morales peuvent également être passibles d’une ou de plusieurs sanctions supplémentaires, dont le placement sous contrôle judiciaire, l’interdiction d’offrir des valeurs mobilières au public ou d’introduire des valeurs mobilières sur des marchés réglementés, à titre permanent ou pour une période plafonnée à cinq ans, et la confiscation des biens qui ont été utilisés ou destinés à commettre un crime ou des biens qui en résultent.

Selon le droit pénal des affaires, les entreprises ou les personnes morales peuvent être tenus responsable de l’un des crimes indiqués ci-dessous sans être exhaustif :

Délits fiscaux : la fraude fiscale est un délit sanctionné par le droit pénal des affaires. 

Délit d’initié : est commis lorsqu’une partie négocie des titres sur la base d’informations privilégiées, c’est-à-dire des informations inconnues du public et qui, si elles étaient rendues publiques, affecteraient le cours des titres.

Abus de biens sociaux : c’est un délit qui concerne les dirigeants d’entreprise qui utilisent directement ou indirectement les biens sociaux à des fins incompatibles avec les intérêts de la société qu’ils gèrent. 

Corruption d’agents publics : la corruption est illégale en droit pénal des affaires. Il y a corruption passive lorsqu’un agent public sollicite ou accepte un pot-de-vin. Il y a corruption active lorsqu’une autre personne incite ou tente d’inciter un agent public ou un acteur privé national ou étranger à accepter un pot-de-vin.

Blanchiment d’argent : il consiste à dissimuler l’origine ou la nature de fonds ou de biens. 

En outre, il y a aussi la fraude à la consommation, la manipulation des marchés, le monopole et les infractions à la concurrence, l’abus de confiance et le détournement de fonds, entre autres infractions. Les questions juridiques sont compliquées. Le fait d’être impliqué dans une procédure pénale peut causer un préjudice grave tant à la personne morale qu’à la personne physique. À ce titre, un avocat spécialisé en droit pénal des affaires répond aux besoins particuliers de chaque entreprise et la représenter devant les instances judiciaires.

Quels sont les débouchés d’un Master en droit pénal ?

La majorité des lycéens s’orientent après le BAC vers des études en droit. Cependant beaucoup décroche car ils n’ont pas de visibilité sur les débouchés possibles après cette formation. Dans cet article, nous verrons ensemble tous les débouchés possibles après l’acquisition d’un master en droit pénal.

Un magistrat dans l’exercice de ses fonctions doit faire fi de son vécu, de ses expériences personnelles ou de ses préférences politiques. Il est le garant de la justice, et ne peut se permettre de juger selon son ressenti. Il applique simplement les règles législatives en vigueur. Cependant, le métier de juge demande aussi une bonne dose d’humanité. Conscient de la gravité de ses décisions, il doit écouter attentivement les deux parties ainsi que les avis des experts et les recommandations d’éducateurs ou d’assistantes sociales. Un juge des enfants doit par exemple privilégier les mesures éducatives. Un magistrat doit aussi tenter de concilier l’accusateur et l’accusé, d’apaiser les tensions. Pour exercer ce métier, il est également indispensable d’avoir des connaissances solides en droit en général et en droit pénal en particulier. Un master en droit pénal est donc le passage obligatoire pour ce type de poste.

L’avocat peut intervenir dans de nombreux domaines et exercer plusieurs fonctions dans ces domaines.

L’avocat est ainsi le seul partenaire juridique de haut niveau qui assiste et défend le client dans tous les domaines de la vie courante qu’il s’agisse de la vie des particuliers, ou de celle des entreprises, (sociétés commerciales, commerçants individuels, artisans, professionnels libéraux). L’avocat plaide dans un procès mais il a aussi pour mission de conseiller le client pour tout ce qui relève du domaine juridique, en dehors même de tout contentieux. Il intervient le cas échéant en partenariat avec les autres professionnels de droit (notaire, avoué, huissier) ou du chiffre (expert-comptable). Il se doit d’avoir au moins un master en droit pénal.

Grâce à son master en droit pénal, le chroniqueur judiciaire est souvent un collaborateur externe, payé comme un pigiste (indépendant) dans des médias spécialisés ou généralistes. Ses connaissances particulières et sa connaissance du milieu judiciaire sont des éléments déterminants pour sa profession. Le chroniqueur judiciaire dispose parfois, en plus de sa carte professionnelle de journaliste, d’une carte spéciale de la presse judiciaire qui lui permet un accès prioritaire au Palais de Justice. Il court les prétoires et tribunaux pour assister aux audiences, interroge les intervenants dans les limites de la déontologie et du respect des règles de procédure. Le reste du temps, il travaille souvent chez lui et passe à la rédaction pour livrer ses écrits, avoir un retour sur son travail, prendre de nouvelles instructions ou choisir de nouveaux sujets.

Grâce à ses connaissances en droit, le juriste d’entreprise a pour mission de défendre et de protéger les intérêts de sa société. Il intervient sur les contrats de travail et les contrats commerciaux. Il s’occupe également des contentieux et des dossiers liés aux questions de développement durable afin de s’assurer que les projets et les décisions respectent la législation. Il est également en charge de conseiller tous les services sur leur problème administratif.

Associé à toutes les décisions commerciales, financières et techniques, il évalue les risques des opérations menées et imagine les montages juridiques les plus avantageux pour son entreprise.

Dans une petite et moyenne entreprise, il est généralement très autonome et assure seul sa fonction. Pour certains dossiers, il coordonne l’intervention d’avocats extérieurs.

Dans un grand groupe, il est souvent rattaché à la direction générale ou à une direction financière.

Son rôle étant devenu stratégique pour l’entreprise, il prend part aux décisions importantes et son expertise est de plus en plus appréciée.