Le Cabinet LDJ SARL a pris l’initiative d’organiser un webinaire le vendredi 7 mars 2025, à 17 heures, ayant pour titre “Cybersécurité : La souveraineté numérique”, auquel ont pris part une vingtaine de personnes. Le principal objectif de cet événement était de sensibiliser sur la problématique capitale de la souveraineté numérique à l’ère du tout numérique. Le Dr Brice Folly, géostratège camerounais et spécialiste du droit numérique, a présenté les différentes facettes de la souveraineté numérique, en soulignant la nécessité pour les États de maîtriser leur cyberespace, le tout étant modéré par Miss DAKOURI Eunice, Assistante Juridique et Administrative au cabinet LDJ SARL. Le webinaire a permis aussi d’évoquer les stratégies de reconquête de la souveraineté numérique, en examinant des cas spécifiques des pays européens et africains. Une attention particuière a été portée sur l’autonomie des États dans la gestion de leurs données et infrastructures numériques face aux cybermenaces croissantes.
A- Introduction et définitions des mots clés
Le docteur Folly a introduit sa présentation en indiquant que la souveraineté, naguère circonscrite aux domaines matériel et politique, s’étend aujourd’hui au numérique, donc à un enjeu technique et économique.
Ce qui fait qu’en l’absence de capacité à contrôler et de sécuriser leur cyberespace, les États ne peuvent aspirer à une souveraineté effective. L’interconnexion généralisée est propice à la surveillance et à l’espionnage, au détriment de la sécurité des données et donc de l’indépendance des gouvernements.
Il a également pris le temps de définir certains termes essentiels à savoir :
- La souveraineté numérique : La capacité d’un État à régner sur son espace numérique sans contrainte extérieure. Cela implique un contrôle total des systèmes d’information et des données, garantissant une autonomie absolue.
- La Cybersécurité : Ensemble de mesures préventives, techniques et organisationnelles pour protéger les systèmes d’information, les communications électroniques et les données personnelles.
- La Cybercriminalité : Infractions commises via le cyberespace visant à compromettre la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des systèmes d’information. Cela inclut l’accès frauduleux, le vol d’identité et les escroqueries.
- La Cybermenace : Activité visant à compromettre la sécurité d’un système ou d’une information en altérant sa disponibilité, son intégrité ou sa confidentialité.
Nb : La Cybercriminalité et la Cybermenace sont toutes deux des Infractions toutefois , elles se distinguent au niveau de la Gravité
B- La perte de la souveraineté numérique par les États
Les États, petits ou grands, sont massivement distancés par les grandes puissances numériques (USA, Chine, Russie) et leurs multinationales (GAFAM, BATX) qui dominent la production de biens numériques, le domaine des services et le secteur des infrastructures numériques, que ce soit au niveau mondial ou dans des régions comme l’Afrique, où la connectivité repose aussi largement sur des entreprises étrangères.
Sur le Plan économique :
• La Chine, champion mondial, concentre 28% de la production des biens numériques.
• Les États-Unis et l’UE dominent le secteur des services numériques, même si les GAFAM et BATX s’accaparent le marché des plateformes numériques.
• En Afrique, les infrastructures stratégiques (câbles sous-marins, réseaux) sont sous le contrôle de grands groupes étrangers : MTN, Orange (France), mais aussi des projets privés comme Starlink (Elon Musk).
Sur le Plan juridique :
• Au niveau de l’Europe, la souveraineté est fragilisée par des lois américaines d’extraterritorialité ; la loi sur la protection des données eu en être la première victime.
• En Afrique, seuls 55% des pays ont des lois sur les données personnelles, et la « Convention de Malabo » sur la cybersécurité n’a souffert que de peu de ratifications. Les législations en vigueur sont souvent anciennes et inadéquates face aux menaces cybernétiques actuelles.
C- La recherche et la réhabilitation de la souveraineté numérique par les Etats : La démarche des Etats africains
Le continent africain s’est engagé dans une action coopérative au niveau continental par le biais de la Convention de l’Union Africaine de 2014 sur la cybersécurité et la protection des données. Toutefois, cette convention est encore peu ratifiée et nécessite des efforts supplémentaires.
Les défis concernent :
• Les législations nationales, sur le modèle du Cameroun, qui, malgré la présence de lois relatives à la cybersécurité, semblent souvent trop dépassées pour être réformées.
• Les infrastructures publiques, notamment des centres de données, comme le projet CAMTEL en cours de construction au Cameroun,
• L’émergence de sociétés privées de partenariat, comme la mise sur pied avec ST Digital de Microsoft d’un cloud africain souverain.
D- Conclusion
La souveraineté numérique reste un enjeu prioritaire pour les États qui, de manière involontaire, réduisent leurs prérogatives au profit des puissances étrangères et des multinationales du numérique. La perte, la recherche et la reconquête de la souveraineté touchent la juridiction (régulation et contrôle des espaces numériques), la politique (maîtrise des informations sensibles à propos des politiques publiques), l’économie et la technique (domination dans la production des biens et des services numériques) et l’international (espace de gouvernance mondiale égalitaire en face de l’hégémonie des grandes puissances, Etats-Unis, Chine et Russie en tête). La formation reste un enjeu fondamental pour relever ces défis.
II. Session de questions réponses
Lors de ce webinaire , plusieurs questions ont été abordé à savoir :
- Comment étant un simple citoyen, peut-il protéger ces données personnelles d’une cybermenace?
- Pourquoi la Convention de Malabo n’est-elle pas encore en vigueur dans certains pays ?
- Comment un Etat peut-il se prémunir des attaques de Cybercriminalité ?
Le docteur Folly a pris les soins de répondre à ses questions en apportant des informations pertinentes et faciles à comprendre.
III. Conclusion générale :
Le webinaire a permis de faire ressortir les problèmes de souveraineté numérique, la problématique des cybermenaces et de la criminalité qui concernent autant les États que leurs secteurs économiques, politiques et juridiques. Par ses différentes interventions, notamment celle du Dr Brice FOLLY, il a été précisé que la cybersécurité et la gouvernance sécuritaire sont également des éléments indispensables pour reprendre la main sur la souveraineté qui est ou sera la proie de multinationales du numérique et des États dont elles relèvent.
Le Docteur Folly a également encouragé les participants à se tourner vers le Cabinet LDJ Sarl afin de se prémunir de son support dans lequel regorgent toutes les informations essentielles et détaillés.
Le Cabinet LDJ SARL, fidèle à son engagement, se positionne comme un partenaire de choix pour accompagner les organisations dans leurs démarches de structuration et pour leur offrir des formations spécialisées notament en droit numérique. Pour plus d’informations ou demande de conseil, leurs services restent disponibles, contactez :
- Téléphone : (+225) 27 23 23 21 64 / 01 52 90 45 19 / 05 96 11 90 94 / 07 05 06 67 04
- Adresse e-mail : cabinetldjsarl@gmail.com
Ce webinaire marque une nouvelle avancée dans les efforts visant à sensibiliser, outiller et soutenir les entreprises et institutions dans la maîtrise des enjeux numériques complexes d’aujourd’hui.
MERCI POUR VOTRE PARTICIPATION
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