Le mercredi 12 mars 2025, le gouvernement ivoirien a adopté un décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’École Nationale de Formation des Personnels Pénitentiaires (ENAFOPP). Cette décision, prise en Conseil des ministres sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, marque une avancée significative dans la modernisation du système pénitentiaire du pays.
1. Une institution dédiée à la formation des agents pénitentiaires
L’ENAFOPP est un établissement public national à caractère administratif, jouissant d’une autonomie de gestion et distinct de l’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ), qui assurait jusqu’alors la formation du personnel pénitentiaire. Son implantation à Dimbokro, dans la région du N’Zi, a pour but d’offrir un cadre propice à l’enseignement, à la formation et à l’évaluation des différentes catégories de personnels pénitentiaires.
2. Objectifs et missions de l’ENAFOPP
La nouvelle école aura pour principales missions :
- Le recrutement des futurs agents pénitentiaires ;
- La formation initiale et continue des personnels chargés de la gestion des établissements pénitentiaires ;
- Le renforcement des compétences des agents pour une meilleure prise en charge des détenus et une gestion plus efficace des établissements de détention.
3. Un pas vers une réforme du système pénitentiaire
La création de l’ENAFOPP s’inscrit dans une volonté affirmée des autorités de professionnaliser le secteur pénitentiaire et d’améliorer les conditions de détention. En dotant les agents d’une formation spécialisée et adaptée, cette réforme vise à instaurer une gestion plus humaine et plus efficiente des prisons, en conformité avec les standards internationaux en matière de droits de l’homme.
4. Conclusion
L’ENAFOPP représente une avancée majeure dans la réforme du système judiciaire ivoirien. Toutefois, la réussite de cette initiative dépendra de la mise en œuvre effective des programmes de formation, de la qualité de l’encadrement pédagogique et des ressources allouées à l’établissement. Il conviendra d’en suivre attentivement les premiers résultats afin d’évaluer son impact réel sur la professionnalisation des personnels et sur l’amélioration des conditions carcérales en Côte d’Ivoire.
