Tous les individus ont droit au respect de leurs droits humains fondamentaux, y compris le droit à la protection contre la violence et la discrimination, à des soins de santé adéquats, à une éducation de qualité, au droit de vote et à un salaire équitable, sans distinction de genre, de race ou de statut social.
Pourtant, de nombreuses femmes et filles à travers le monde continuent de faire face à des injustices en raison de leur sexe, telles que la violence domestique, les écarts salariaux, les obstacles à l’éducation et aux soins de santé.
Depuis longtemps, des groupes de femmes se mobilisent pour défendre leurs droits, en faisant pression pour des changements législatifs et en manifestant dans les rues pour promouvoir l’égalité des sexes, d’où le féminisme.
Définition du féminisme
Le féminisme est la conviction que les femmes ont droit à l’égalité politique, économique et sociale. Le féminisme œuvre à veiller à ce que les femmes puissent bénéficier pleinement de leurs droits, au même titre que les hommes.
À ce stade de notre réflexion, la question qui se pose est de savoir comment ce mouvement a contribué à l’égalité des genres.
Le rôle du féminisme dans l’évolution des droits de la femme
Le mouvement féministe a joué un rôle central dans la lutte pour l’égalité des genres à travers l’histoire, en remettant en question les normes sociales, en combattant les discriminations et en plaidant pour les droits des femmes dans tous les domaines de la société. Depuis ses débuts, le féminisme a été un moteur de changement social et politique, contribuant à des progrès significatifs dans la reconnaissance et la protection des droits des femmes.
Être contre le féminisme signifie généralement ne pas soutenir les objectifs et les principes du mouvement féministe, tels que l’égalité des droits entre les sexes et la lutte contre les discriminations basées sur le genre. Certains individus peuvent s’opposer au féminisme pour diverses raisons, notamment des croyances personnelles, des conceptions erronées sur le mouvement ou des expériences vécues. Cependant, il est essentiel de comprendre que le féminisme vise à promouvoir l’égalité et le respect des droits de tous, indépendamment du genre, et qu’il est fondamental pour construire une société plus juste et équitable pour tous ses membres.
Les grandes figures du féminisme international
Elizabeth Cady Stanton était une autrice, universitaire et leader du mouvement pour les droits des femmes au XIXe siècle. Elle a organisé la convention de Seneca Falls en 1848, la première du genre aux États-Unis, qui a contribué à l’obtention du droit de vote des femmes en Amérique. Elle était une figure majeure de la première vague du féminisme.
Rose Scott était une militante australienne des droits des femmes qui, dans les années 1880, organisait des réunions chez elle pour discuter du droit de vote, de l’éducation et d’autres questions avec des personnalités politiques et des écrivains. En 1902, elle a fondé la Women’s Political Education League, qui a œuvré pour des réformes importantes, notamment l’élévation de l’âge du consentement sexuel à 16 ans. Elle a également travaillé à améliorer les droits des femmes au travail et les conditions de vie des femmes en prison.
Tarana Burke est une militante américaine qui a lancé le mouvement Me Too en 2006. Le mouvement a été re-popularisé grâce au hashtag #MeToo en 2017, utilisé par des célébrités pour mettre à jour les abus sexuels à Hollywood et ailleurs.
Chimamanda Ngozi Adichie est une autrice nigériane primée qui défend les droits des femmes dans le monde entier. Son discours de 2012 au TEDx, « We Should All Be Feminists« , a ouvert une conversation très nécessaire sur la reconquête des véritables racines du féminisme, et a été publié sous forme de livre sous le même nom en 2014.
Les lois sur l’égalité homme-femme et la promotion des droits de la femme en Côte d’Ivoire
En plus de ces grandes féministes qui ont révolutionné le droit des femmes, les gouvernements se sentent plus que jamais investis dans la promotion d’une égalité pour tous. Tel est le cas du gouvernement ivoirien, au plan national à travers sa loi fondamentale du 08 novembre 2016 qui consacre l’égalité homme-femme, protège la femme et la petite fille contre toutes formes de violences.Cette loi assure également la promotion de la femme dans les assemblées élues et la parité dans les administrations publiques et privées ( articles 35-37)
En outre, au plan international, la Côte d’Ivoire a adopté la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard des Femmes (La CEDEF) adoptée le 18 décembre 1979 et ratifié le 18 décembre 1995. Cette convention interdit toutes les formes de discrimination faites aux femmes, reconnaît également le droit de la femme à participer à la vie publique ; en outre, elle lui accorde le droit à la dignité, à une vie de famille, à l’éducation, à la santé, à l’accès égal aux ressources productives, à la pratique du sport etc. Au plan régional , le pays a ratifié la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ainsi que son Protocole relatif aux droits des femmes (PCADHPF) communément appelé « protocole de Maputo » dont il est signataire depuis le 27 février 2004 et ratifié le 05 octobre 2011.
En définitive, retenons que le féminisme a joué un rôle majeur dans la promotion de l’égalité des genres et le développement du droit de la femme. Malgré les progrès réalisés, des défis persistent. Il est crucial de continuer à sensibiliser, à éduquer et à défendre les droits des femmes afin de construire un avenir où la femme se sent en sécurité, non lésée dans ses droits et capable de réaliser son plein potentiel; car la femme a un rôle indéniable dans le développement de notre société actuelle.
Référencements
CONSTITUTION IVOIRIENNE DU 08 NOVEMBRE 2016 (articles 4, 35-37)
- LOI N° 2019-870 DU 14 OCTOBRE 2019
- FAVORISANT LA REPRESENTATION DE LAFEMME DANS LES ASSEMBLEES ELUES ( à télécharger au bas de l’article)
- RAPPORT DE LA CÔTE DIVOIRE SUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA RÉSOLUTION DE L’AG DES NATIONS UNIES SUR LA QUESTION – DES FEMMES DANS LE DÉVELOPPEMENT
- Mai, 2022 ( à télécharger au bas de l’article)
Corinne Thio, Juriste privatiste, Rédactrice de contenus à LDJ