Le domaine du droit offre une multitude de débouchés professionnels, aussi divers que passionnants. En effet, le droit est omniprésent dans de nombreux aspects de notre société, ce qui se reflète dans la variété des carrières accessibles aux juristes. Que ce soit dans le domaine du droit public oucelui du droit privé, les opportunités sont nombreuses et permettent aux diplômés en droit d’exercer dans des secteurs variés et stimulants. Allons à leur découverte !
LES « CLASSIQUES »
Avocat
Le métier d’avocat est ancré dans le domaine de la justice, nécessitant un minimum de quatre années d’études universitaires suivies d’une formation spécialisée en droit. La concurrence pour accéder à la profession est intense, avec des critères de sélection rigoureux.
- Secteur d’activité : Droit-Justice
- Niveau d’études requis : Bac +4/5 minimum
- Sélectivité du concours : Forte
- Insertion professionnelle : Forte
Missions
- Défense des personnes et des entreprises : auxiliaire de justice, l’avocat représente et défend devant un tribunal les particuliers ou les entreprises engagés dans un procès.
- Conseil et négociation : il rédige des actes spécifiques à la demande des clients confrontés à la complexité des lois (statuts d’une société). Il participe au règlement de litiges pour éviter un procès par la négociation afin de trouver une solution favorable aux intérêts de son client.
- Compétences juridiques variables : il peut être généraliste mais la spécialisation est aujourd’hui fortement recommandée du fait d’un contexte très concurrentiel (droit des sociétés, droit fiscal, droit social, droit de l’environnement). Notamment, l’avocat d’affaire n’exerce que pour le monde de l’entreprise.
A noter : 3 options s’offrent aux jeunes diplômés.
Etre recruté comme salarié, devenir collaborateur d’un cabinet (en ayant la possibilité de développer sa propre clientèle) ou ouvrir son propre cabinet (cas rare).
Qualités requises
- Rigueur et motivation
- Aisance rédactionnelle
- Discrétion, sens du contact et charisme
Magistrat
Le métier de magistrat, au cœur du secteur du Droit et de la Justice, requiert un parcours académique solide, généralement jusqu’au niveau Bac +4/5. La sélection pour accéder à cette profession est intense, avec un concours très compétitif.
- Secteur d’activité : Droit-Justice
- Niveau d’études requis : Bac +4/5
- Sélectivité du concours : Forte
Missions
Magistrat du siège
- La mission principale du juge est de faire appliquer la loi en rendant des décisions de justice. Il veille au bon déroulement du procès pour rendre une décision conforme au droit.
- Il peut être généraliste ou spécialisé dans un domaine précis (juge d’instruction, juge des enfants, juge aux affaires familiales).
Magistrat du parquet
- Le parquet (procureur, avocat général) ou magistrature « debout » possède la mission générale de veiller à l’application de la loi au nom du respect des intérêts fondamentaux de la société qu’il représente.
- Contrairement au magistrat du siège, il ne rend pas de décision de justice.
A noter : Au fil de sa carrière, un magistrat peut occuper des postes différents en tant que juge, ou bien passer du siège au parquet et inversement.
Qualités requises
- Diplomate
- Conciliateur/médiateur
- Neutre, intègre, autonome
- Disponible, psychologue
- Esprit d’initiative et de synthèse
Greffier
Le métier de greffier est au cœur du fonctionnement des tribunaux et de l’administration de la justice. Pour accéder à ce poste, un niveau d’études de Bac +2/3 est requis, mais la sélection est rigoureuse, ce qui témoigne de l’importance et de la responsabilité de cette fonction.
- Secteur d’activité : Droit-Justice
- Niveau d’études requis : Bac +2/3
- Sélectivité du concours : Forte
Missions
- Assister les magistrats et assurer la mémoire écrite des procédures judiciaires : présent lors de chaque étape d’un procès il transcrit les débats de l’audience, dresse des procès-verbaux et rédige les décisions du tribunal.
- Authentifier les actes de juridiction : à peine de nullité, aucune formalité n’est accomplie en son absence.
- L’un des premiers interlocuteurs des deux parties (défense et accusation) : il indique aux plaignants comment constituer un dossier, les informe des démarches avant de lancer une procédure et leur annonce les dates d’audience.
- Il exerce dans un Tribunal d’Instance ou de Grande Instance, un conseil des prud’hommes, une cour d’appel ou à la Cour de cassation.
A noter : Après une certaine année d’expérience, il est possible de devenir greffier en chef (catégorie A) par concours interne. Ce poste offre de plus grandes responsabilités.
Qualités requises
- Rigoureux et polyvalent
- Excellente organisation
- Discret et diplomate
- Sens du contact et du dialogue
Enseignant : Maître de conférence
Les maîtres de conférence dans le domaine du droit jouent un rôle essentiel dans l’enseignement supérieur et la recherche. Requérant un niveau d’études élevé, généralement un doctorat, ce parcours est hautement sélectif avec une insertion professionnelle moyenne.
- Secteur d’activité : Droit-Enseignement-Recherche
- Niveau d’études requis : Bac +8 (doctorat)
- Sélectivité du cursus : ForteInsertion professionnelle : Moyenne
Missions
En qualité d’enseignant-chercheur, il a la double mission d’assurer le développement de la recherche fondamentale appliquée et de transmettre aux étudiants les connaissances qui en découlent.
- Il assure une limite heures de cours magistraux ou de travaux dirigés par an tout en veillant en amont à la préparation de ses cours et l’encadrement des étudiants dans leur travail.
- En parallèle, il se consacre à des travaux de recherche et de publication. Dans ce cadre, il se déplace dans le pays ou à l’étranger pour des rencontres, des formations mais aussi des séminaires.
- Par ailleurs, il participe à des jurys d’examens et de concours.
A noter : Le concours de professeur d’université est ouvert aux titulaires d’un doctorat qui justifient de plusieurs années d’expérience en tant que maître de conférence. Un professeur d’université expérimenté peut exercer des fonctions à haute responsabilité (diriger une unité de formation et de recherche ou présider une université).
Qualités requises
- Rigueur scientifique
- Motivation intellectuelle
- Pédagogie
LES « MECONNUS »
Notaire
Le métier de notaire, relevant du secteur du Droit et de la Justice, exige un niveau d’études élevé, généralement un Bac +4/5. La sélection pour accéder à cette profession est particulièrement rigoureuse avec une insertion professionnelle moyenne.
- Secteur d’activité : Droit-Justice
- Niveau d’études requis : Bac +4/5
- Sélectivité du concours : Forte
- Insertion professionnelle : Moyenne
Missions
- Certifier actes et contrats : le notaire date et signe un acte (de vente d’un bien, de mariage…) afin de lui donner une valeur juridique s’imposant aux signataires avec la même force qu’une loi. Il garantit l’authenticité de l’acte (on parle d’acte authentique) ou du contrat. Et, il constate l’accord des parties et s’engage personnellement sur la date et le contenu.
- Rédiger et faire valoir : il joue un rôle primordial en droit de la famille puisqu’il conçoit et rédige notamment les contrats de mariage, et règle les donations et successions. Son intervention est aussi remarquable en matière immobilière. Il rédige les actes de vente d’un appartement ou d’une maison.
- Informer et conseiller : il informe et conseille les personnes sur la nature des transactions et la portée de leurs engagements.
A noter : Si pour tous, l’exercice du métier passe par l’achat d’une charge, l’étudiant peut passer par la voie universitaire (diplôme supérieur de notariat) ou professionnelle (diplôme supérieur de notariat).
Qualités requises
- Sens du relationnel
- Ecoute et dialogue
- Discrétion
Huissier de Justice
Pour exercer ce métier, un diplôme de niveau Bac +4 est requis, bien que posséder un Bac +5 soit souvent recommandé. Le concours d’entrée est hautement sélectif bien que l’insertion professionnelle puisse être moyenne.
- Secteur d’activité : Droit-Justice
- Niveau d’études requis : Bac +4 (+5 recommandé)
- Sélectivité du concours : Forte
- Insertion professionnelle : Moyenne
Missions
- Informer les justiciables : officier ministériel, il a le monopole de certaines activités comme informer les personnes qu’une action de justice est engagée contre elles en leur remettant une convocation.
- Exécuter les jugements : à l’exception des peines d’emprisonnement, son intervention est essentielle pour faire appliquer les jugements rendus par la justice, notamment le recouvrement des créances.
- Établir des constats (dégâts des eaux, malfaçons) : ils serviront de preuve incontestable devant les tribunaux et permettront aux victimes d’obtenir réparation de leur préjudice.
- Autres missions : organisation de ventes aux enchères, validation du règlement d’un jeu, administration d’immeubles.
A noter : S’associer pour exercer est sans doute la solution pour réussir. L’acquisition d’une étude reste très onéreuse. De plus en plus d’huissiers préfèrent donc s’associer à d’autres confrères, au sein de SCP (sociétés civiles professionnelles).
Qualités requises
- Ecoute et dialogue
- Conseil
- Adaptabilité
Commissaire-priseur
Le métier de commissaire-priseur, relevant du secteur du Droit-Justice, requiert un niveau d’études élevé, avec un minimum de Bac +4. La sélectivité du concours pour accéder à cette profession est notablement forte, ce qui témoigne de la rigueur et de l’expertise exigées avec une insertion professionnelle considérée comme moyenne.
- Secteur d’activité : Droit-Justice
- Niveau d’études requis : Bac +4
- Sélectivité du concours : Forte
- Insertion professionnelle : Moyenne
Missions
- Ses deux principales missions : organiser et diriger les ventes aux enchères, pour in fine, attribuer l’article à la personne du public ayant offert le prix le plus élevé.
- Expertiser les biens mis en vente : il doit évaluer le prix de chaque objet grâce à sa connaissance des produits et de l’Histoire.
- Constituer le catalogue : il faut créer un document sur lequel les potentiels acheteur pourront se baser pour l’étude des biens avant leur mise en vente et ainsi cibler ce qui les intéresse.
- Assurer la promotion de la vente aux enchères : organisation d’expositions avant la vente ou diffusion de publicités dans les médias.
Qualités requises
- Sens commercial et discrétion
- Bonne culture générale
- Passion pour l’art et les antiquités
A noter : En Côte d’Ivoire, la profession d’huissier de Justice et la spécialité de commissaire priseur judiciaire fusionnent pour créer la profession de Commissaire de Justice. Elle est réglémentée par la Loi N° 2018-974 du 27 décembre 2018 portant statut des commissaires de justice.
Assistant parlementaire
Ce rôle demande un niveau d’études élevé, généralement un diplôme de niveau Bac +3/4, et l’accès à ce poste est hautement sélectif en raison de la forte concurrence pour les postes disponibles.
- Secteur d’activité : Fonction publique
- Niveau d’études requis : Bac +3/4
- Sélectivité : Forte
Missions
L’assistant parlementaire est directement rattaché à un élu aussi bien à l’Assemblée Nationale qu’au Sénat.
- Il fait office à la fois de secrétaire et de collaborateur et joue le rôle que le parlementaire lui fixe à l’intérieur de l’équipe qu’il a recrutée.
- Il peut effectuer de simples tâches matérielles mais aussi apporter une contribution plus élaborée à l’activité du parlementaire et ceci en fonction de l’élu et des qualités de l’assistant.
- Il peut exercer des missions d’assistant et de secrétariat comme la tenue de l’agenda, la prise de rendez- vous, la permanence téléphonique.
- Les assistants les plus qualifiés (disposant par exemple de diplômes de second cycle universitaire) apportent une contribution à l’exercice du mandat parlementaire.
- Il rédige des discours, prépare des propositions de lois et d’amendements, représente le parlementaire au sein du groupe politique.
A noter : La carrière d’un assistant suit celle de l’élu, et peut ainsi s’arrêter selon les résultats des élections.
Qualités requises
- Organisation
- Polyvalence
- Autonomie
- Communication
LES « ALTERNATIVES »
Juriste d’entreprise
Le métier de juriste d’entreprise s’inscrit au cœur des dynamiques juridiques, commerciales et financières. Pour accéder à ce poste, un niveau d’études bac +4/5 est généralement requis. Bien que la sélectivité puisse varier, une certaine compétence technique et une compréhension approfondie du droit des sociétés et des transactions financières sont essentielles pour réussir dans ce domaine.
- Secteur d’activité : Droit-Entreprise-Finance
- Niveau d’études requis : Bac +4/5
- Sélectivité : Moyenne
Missions
- Il est un véritable acteur de l’entreprise qui ne se cantonne pas à dire le droit : connaissant bien l’entreprise, son organisation, ses méthodes de travail, il recherche l’adéquation des objectifs qu’elle poursuit avec les règles de droit.
- Aussi, il fait comprendre la nécessité de prendre en compte le droit avant toute décision, évitant ainsi tout contentieux, source de coût pour l’entreprise.
- Et, il apporte des solutions concrètes : il répond aux questions les plus variées et imagine les solutions que sa connaissance approfondie de l’entreprise lui permet de mieux appréhender.
A noter : Sa connaissance de l’entreprise constitue sa supériorité opérationnelle par rapport aux conseils extérieurs (cabinet d’avocats), sur lesquels il peut cependant s’appuyer pour l’éclairer sur des points précis, pour conforter sa position.
Qualités requises
- Personnalité affirmée
- Formation à la gestion et à la comptabilité
- Disponible et pédagogue
Responsable (manager) des ressources humaines
En tant que responsable des ressources humaines spécialisé en droit social, un niveau d’études supérieur, généralement un bac +4/5, est requis pour ce poste, avec une sélectivité moyenne dans le recrutement.
- Secteur d’activité : Ressources Humaines – Droit social
- Niveau d’études requis : Bac +4/5
- Sélectivité : Moyenne
Missions
- Coordonner la mise en place des décisions stratégiques en matière sociale et RH : gestionnaire des talents de l’entité, il se charge du développement des effectifs.
- Pour ce faire, il est responsable de la formation, du recrutement et de l’évolution des carrières, et doit ainsi en parallèle veiller au respect des obligations légales, réglementaires et conventionnelles en matière de droit du travail.
- Il est au coeur de la négociation avec les organisations syndicales et les instances de représentation du personnel : il prête une attention particulière au respect des conditions de travail.
- Il est un véritable généraliste : il possède des connaissances en recrutement, formation, droit social, paie et une culture générale en matière économique et financière.
A noter : L’accès à la fonction est possible par le biais de plusieurs filières comme les ressources humaines, le droit ou l’école de commerce. Ses possibilités d’évolution sont quasi-infinies puisqu’il peut tout aussi bien changer de structure (passer d’une entreprise à un cabinet) ou de corps de métier (devenir chargé d’éthique et de conformité).
Qualités requises
- Organisation, rigueur, discrétion
- Esprit d’analyse et de synthèse
- Aisance avec les chiffres et les outils informatiques
- Qualités relationnelles, travail d’équipe
LA « FONCTION PUBLIQUE »
Commissaire de police
Le poste de commissaire de police est un rôle de haute responsabilité au sein des forces de l’ordre. Pour accéder à ce grade, un niveau d’études élevé, généralement un Bac +4/5, est requis, ainsi qu’une forte sélectivité lors du concours.
- Secteur d’activité : Police
- Niveau d’études requis : Bac +4/5
- Sélectivité du concours : Forte
Missions
- Placé sous l’autorité du ministre de l’intérieur, fonctionnaire de la police nationale, il appartient au corps de conception et de direction, et est garant de l’ordre public.
- Le commissaire de police dirige un service de la police nationale (commissariat, service de police judiciaire ou de renseignement) et l’ensemble des personnels qui y sont affectés.
- Il détermine les actions à mener pour atteindre les objectifs définis par le ministre. Il est l’interlocuteur privilégié des autorités locales en matière de sécurité.
- Il participe à la conception, à la réalisation et à l’évaluation des programmes et des projets relatifs à la prévention de l’insécurité et à la lutte contre la délinquance et exerce les attributions de magistrat qui lui sont conférées par la loi.
A noter : une promotion interne au grade de commissaire divisionnaire est envisageable après neuf ans de services effectifs.
Qualités requises
- Personnalité affirmée
- Autoritaire
- Perspicace
- Rigueur
Attaché territorial
Le métier d’attaché territorial se situe dans le domaine de l’administration. Pour y accéder, un niveau d’études minimum de Bac +3 est requis. Le concours d’entrée, bien que moyennement sélectif, nécessite une préparation sérieuse. Cependant, une fois intégré, l’insertion professionnelle est généralement bonne, offrant des opportunités dans divers secteurs de l’administration locale.
- Secteur d’activité : Administration
- Niveau d’études requis : Bac +3
- Sélectivité du concours : Moyenne
- Insertion professionnelle : Bonne
Missions
Ce métier se décompose en plusieurs spécialités : administration générale, analyse et conseil, animation, gestion des domaines sanitaire, social, culturel et de l’urbanisme. Il travaille au sein d’un service public qui peut être un conseil général, régional, ou une mairie.
- Il évalue et analyse des dossiers : après une enquête pratique sur le terrain au sein de la collectivité.
- Il s’assure du bon développement et de la mise en place des décisions des élus au sein de la collectivité.
- Il construit, élabore, gère et suit les dossiers confiés par le chef de service.
- Il réalise des études dans divers domaines tels que le domaine sanitaire, économique, culturel, la gestion des marchés publics, l’urbanisme ou encore les mesures sociales.
A noter : Un attaché territorial peut évoluer et devenir attaché principal puis évoluer par la suite vers la position de directeur territorial.
Qualités requises
- Organisation
- Adaptabilité
- Sens des responsabilités
- Compétences rédactionnelles et de synthèse
- Disponible et à l’écoute